L’Art en Action

By Christine Kerrigan

Créé par l’artist Nikki Küntzlef PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Créé par l’artist Nikki Küntzlef PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Certaines personnes peuvent peut-être apprécier la vue des bacs de compostage bruns en vertu de ce qu'ils représentent. Un rectangle en plastique marron sur roues n'est cependant pas exactement l'objet le plus beau du monde. À moins que… Et si vous le saupoudriez d'un peu de panache et d'une touche de « jazz hands » ?

Au cours de l'été, j'ai participé un samedi à un projet appelé CABO (Le Club des Amoureux des Bacs Organiques) dans mon quartier de Montréal. Créé par ATSA (Quand l'Art Passe à l'Action), en collaboration avec Fred P Corson et l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, CABO a invité les résidents du quartier à embellir leurs bacs de compostage en les transformant en œuvres d'art personnalisées.

Créé par l’artist Marie-Claude Pion PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Créé par l’artist Marie-Claude Pion PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Créé par l’artist Rabot PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Créé par l’artist Rabot PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Créé par l’artist Julian Palma PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Créé par l’artist Julian Palma PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

Pendant deux semaines en août, 15 artistes locaux ont été jumelés à 15 familles du quartier pour travailler à la transformation de leur bac de compostage en une œuvre d'art originale sur la base de leurs conversations et échanges. En septembre, le défilé coloré des bacs transformés s'est déroulé au bord de la place publique Fleurs-de-Macadam où chacun a pris sa place comme les gardes du palais de Buckingham à Londres. Enfin, le 26 septembre, les habitants du quartier ont été invités à participer à un atelier gratuit où ils ont reçu un bac de compostage, des peintures, des pinceaux, des pochoirs et de nombreux encouragements positifs afin de concevoir leurs propres bacs. Certains ont choisi d'utiliser des pochoirs et de reproduire l'une des 15 œuvres qui ornait le parc, tandis que d'autres ont choisi d'y aller librement et de créer leurs propres créations uniques.

Atelier d’ATSA (le 26 septembre 2020) PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

Atelier d’ATSA (le 26 septembre 2020) PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO CHRISTINE KERRIGAN

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PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

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À titre d’adieu, un tapis rouge de style Hollywood / Bollywood a été placé à la sortie, afin que les gens puissent rouler leurs nouvelles créations avec fierté sur le tapis rouge. Les enfants avaient le sourire jusqu’aux oreilles en montrant fièrement leurs œuvres d'art personnalisées avant de quitter la scène.

La vue d’enfants et d’adultes poussant fièrement leurs bacs peints sur l'avenue Mont Royal a suscité l'intrigue et l'intérêt de divers passants. De nombreuses personnes se sont arrêtées pour demander comment ils pouvaient s'impliquer dans le projet et plusieurs ont déclaré qu'ils avaient été incités à personnaliser leurs propres bacs de compostage en rentrant chez eux.

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

PHOTO JEAN FRANÇOIS LAMOUREUX

Parmi tous les beaux projets de design urbain qui ont eu lieu à Montréal cet été, j'avoue que le CABO a été mon « coup de cœur » (ou « projet chouchou » comme on dit au Québec). On voit vraiment à quel point l’art peut transformer les espaces, édifier les communautés, éduquer, et inspirer. Si vous essayez d’avoir un tête-à-tête avec votre fils de cinq ans pour lui expliquer les « avantages du compostage pour notre écosystème », vous verrez son regard s’égarer par la fenêtre vers des rêves de vélo et de liberté. Mais mettez-lui un pinceau dans la main pour décorer sa propre poubelle brune et il sera peut-être plus à l'écoute. En prime, les bacs personnalisés permettent également de repérer les fameux « magiciens » qui font disparaître les bacs (selon les propos d'un habitant du Plateau qui a vu deux bacs disparaître « comme par magie »). Le plus beau dans tout ça, c’est qu'il est facile de reproduire ce projet dans à peu près n'importe quelle municipalité et qu'il encourage l'interaction entre des personnes de tous âges, capacités et origines.

En marchant dans le quartier la semaine dernière, je suis passée devant l'un des bacs peints qui se tenait fièrement au garde-à-vous devant la maison d'un résident du quartier. Cela m'a fait sourire et m'a poussée à faire connaitre le projet à un public plus large. Merci à ATSA, aux artistes et aux collaborateurs d'avoir utilisé l'art pour mettre les mots en action !

Si vous souhaitez en savoir plus sur ATSA, n'hésitez pas à visiter leur site Web.

Vidéo par ATSA (en français)

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